Les films sont en néerlandais avec sous-titres anglais.
Un tour d’horizon sur James Ensor - Épisode 1
James Ensor était incontestablement le plus grand moderniste belge. Dans cet épisode, nous chercherons ses racines à Ostende.
Un tour d’horizon sur James Ensor - Épisode 2
Découvrez le processus créatif de James Ensor en compagnie des chercheurs d’Ensor Research Project.
Un tour d’horizon sur James Ensor - Épisode 3
Dans cet épisode de notre série vidéo, nous nous intéressons de plus près à l'homme en tant qu'artiste et partons rencontrer les fans.
James Ensor est connu pour être un pionnier de l’art moderne. Maar qui était donc l’homme aux masques ? Une personnalité complexe, un pied dans le 19e siècle, l’autre dans le 20e. À la fois classique et novateur, solennel et farfelu. Un homme difficile, mais qui prit soin de sa famille toute sa vie durant. Viscéralement attaché à Ostende, mais se rendant souvent à Bruxelles. Oui, Ensor avait bien des visages.
Curiosités
James Sidney Ensor grandit à Ostende. Sa mère est belge, son père anglais. La famille loue des chambres d’hôte et a une petite boutique de souvenirs. Parmi les curiosités de l’échoppe familiale figurent des masques de carnaval grimaçants qui vont jouer un rôle essentiel dans sa carrière de peintre. Comme les femmes d’ailleurs. Et c’est logique, car à la mort de son père en 1887, James veille sur sa mère, sa tante Mimi, sa sœur Mariette et sa fille Alexandrine qui vivent toutes sous le même toit.
Atelier sous les combles
Ensor développe très vite le goût de l’art. Il s’inscrit à l’école de dessin locale et commence à peindre en plein air dès l’âge de 16 ans. Il s’installe un atelier dans le grenier de la maison familiale. Ensor est casanier, mais part quand même étudier à l’Académie de Bruxelles, où il fréquente les milieux libéraux. Il y fait la connaissance de l’artiste graphique Félicien Rops et de l’écrivain Eugène Demolder. Ses nouvelles fréquentations vont être un stimulus important pour son épanouissement artistique.
Avant-garde
Est-ce en raison des nombreuses femmes dont il est entouré à la maison ? Le fait est qu’Ensor, le peintre des natures mortes et des marines, aime aussi faire le portrait de jeunes bourgeoises. Sa Mangeuse d’huîtres est emblématique du réalisme européen. Ensor a développé un vaste réseau de connaissances et fonde le Groupe des Vingt avec quelques anciens membres de l’Académie. Ce cercle artistique va jouer un rôle de premier plan dans la diffusion des nouveaux courants artistiques.
Masques et squelettes
Ensor développe son propre langage esthétique au gré de ses expérimentations avec la lumière, la ligne et la couleur. Ses toiles se peuplent de motifs macabres, masques de carnaval et squelettes pour atteindre l’apogée dans de fameuses mascarades comme L’intrigue, une des pièces maîtresses dans la collection du KMSKA. Ensor perce également en Allemagne, où on le surnomme le ‘peintre des masques’. Le peintre Paul Klee notamment sera fortement influencé par le travail artistique d’Ensor.
Anvers
En 1905, le cercle culturel Art d’Aujourd’hui consacre à Ensor une grande exposition à Anvers. Ses toiles y font l’effet d’une déflagration. Divers membres de l’association achètent ses toiles, dont ils feront ultérieurement don au KMSKA. La collection muséale s’étoffe au fil des ans, notamment via des dons et des acquisitions ciblées qui permettent au KMSKA de posséder aujourd’hui la plus grande et plus riche collection Ensor au monde.
Baron
Et l’artiste dans tout ça ? Ce n’est pas un homme de l’ombre, loin s’en faut. Il fait parler de lui jusqu’à sa mort. Il publie de nouveaux ouvrages, inaugure sa propre statue à Ostende, donne régulièrement des conférences, compose un libretto, de la musique pour un opéra, en dessine les costumes et les décors, est élevé au rang de baron ... et rencontre Einstein.
Ensor meurt le 19 novembre 1949 à l’Hôpital du Sacré Cœur de sa chère ville d’Ostende. La Belgique a perdu un phénomène.